Remplacement du support moteur arrière.
	Pour changer le support moteur arrière, il y a deux méthodes. la première c'est la méthode Alfa, préconisée dans le manuel d'atelier.
					Voici une photo de la bête, trouvée sur le web. Lorsque le moteur est démonté, ça se remplace tout seul. Dans le cas contraire, c'est une autre histoire...
	D'après Alfa, il faut démonter la cloche en alu qui tient le moteur à l'arrière, et l'emmener sous la presse pour extraire le silent-bloc en force. voyez plutôt : c'est bien quand le moteur est démonté, mais sinon c'est une grosse galère car il faut d'abord démonter l'arbre de transmission, parce qu'il passe au travers de la cloche en question. bref, j'avais pas envie d'essayer...
	alors j'ai employé la deuxième méthode, dite "spéciale Yannick", plus rapide, plus efficace, et en un mot comme en deux, géniale: on peut changer le machin en situation dans la voiture.
		Voila le silent-bloc en question, tout frais acheté chez Alfa, le caoutchouc est serti dans un cylindre métallique qu'il va falloir rentrer en force dans son logement.
	Il faut confectionner un exctracteur, à la fois pour extraire le vieux silent-bloc et pour installer le nouveau : en effet, il est complètement utopique de vouloir extraire le silent-bloc avec un chasse et un marteau, tout simplement parce qu'on ne peut pas taper dans l'axe par manque de place. Pour fabriquer mon arrache, j'ai récupéré un pot de bécane d'un diamètre supérieur à celui du silent-bloc (environ 63 mm)...

					...que j'ai ensuite tronçonné à la disqueuse dans ma cuisine pour ne garder qu'une gamelle de quelques centimètres d'épaisseur (la même épaisseur que le silent-bloc, en fait)

	Ensuite j'ai été acheter de la tige filetée M8, des rondelles adéquates et des écrous de 13. La tige filetée de 8 est la plus grosse qui passera par les perforations dans le caoutchouc. J'ai coupé deux bouts de tige filetée, à la longueur la plus courte possible, parce qu'il n'y a pas des masses de place sous la voiture et que la longueur supplémentaire risque de gêner.

		Pour les plaques, j'ai acheté chez Mr Bricolage un support d'étagère en tôle, que j'ai percé pour faire des passages aux tiges filetées et à l'axe central du support. J'ai ensuite usiné les plaques de façon à en faire une adaptée juste au diamètre du silent-bloc, la deuxième suffisamment grande pour prendre appui sur la gamelle. et voilà, c'est beau comme un camion!

	En situation sous la voiture, le silent-bloc existant est complètement déchiré après 13 ans de bons et loyaux services.

		D'abord, il faut enlever l'échappement, ensuite on vire les deux fixations de l'axe du support moteur avec une clef de 13.

	Ensuite il faut basculer le moteur sur ses deux tampons avant de façon à faire descendre l'arrière, sinon le silent-bloc n'a pas la place de sortir sur le côté. Pour ce faire, j'ai mis un cric sous l'avant du carter moteur, en interposant une bonne protection pour ne pas endommager les ailettes.

		Et voilà, il ne reste plus qu'à sortir le silent-bloc par le côté. Le seul problème, c'est que quand il est bien grippé dedans, c'est pas la joie, les cornières en tôle de Mr Bricolage se sont pliées sous l'effort, donc je les ai remplacées au pied levé par des tringles de pompe à eau de R5, en fer de 5mm d'épaisseur, et là j'ai cassé une des tiges filetées sous l'effort! Bref, j'ai fini par chauffer le support à la lampe à souder, et c'est sorti comme par magie! Attention quand même à ne pas mettre le feu à la voiture. J'ai nettoyé le logement à la toile émeri avant de le graisser, pour accueillir le silent-bloc neuf.

	Veiller à l'orientation du silent-bloc neuf. Pour rentrer le nouveau silent-bloc, j'ai utilisé mon extracteur fait maison à nouveau, en serrant alternativement une tige puis l'autre pour éviter que le machin ne se mette en biais dans son logement. Ca rentre tout seul jusqu'au bout, la graisse, ça aide bien! Sur la photo, on voit qu'il n'y a pas des masses de place pour insérer le silent-bloc, ca passe juste mais ca passe,  la preuve!
	Et voila, comment avec un peu d'astuce on évite de se payer un démontage long et pénible. Merci à Yannick (alias Twinspark) de m'avoir expliqué la combine, pour ses conseils avisés, son expérience, sa disponibilité et sa gentillesse! Merci à Mario pour sa perceuse, sa disqueuse et le coup de main pour remonter l'échappement (c'est plus facile à deux!) Morale de l'histoire : si vous avez ce boulot à faire, comptez trois bonnes heures, et si comme moi vous n'avez pas de pont ni de fosse attendez-vous à galérer grave, parce que pour sortir l'échappement avec la voiture posée sur chandelles ca passe limite, et en plus on en prend plein la figure. Par contre, une fois le boulot fini, on peut avec plaisir boire un bon coup avec la satisfaction du devoir accompli...